[Paris] Les présentations sont de rigueur

Sujet: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mar 11 Mar 2014 - 15:09

Paris. Deuxième jours de Mars. Sihat était arrivée dans la capitale française depuis quelques jours déjà et tout ce qu'il y voyait était d'une certaine beauté... Si il exceptait les Chimpanzés grouillant tel des fourmis dans une fourmilière. Il en serait le Tamanoir.

Il savait la ville peuplée par d'autres choses que des Humains, mais son but premier n'était pas de les retrouver pour les monter contre ceux parmi qui ils vivaient, après tout, cette vie de cachotteries était sciemment choisie. Son but était plus approchant du message. Un message signifiant qu'il était de retour et qu'il allait reprendre sa place.

Durant les quelques jours qu'il avait passé dans la ville, l'Ancien avait pu apprendre plusieurs choses de divers personnes qu'il n'avait pas même eu besoin de torturer. La ville possédait un métro. Un réseau de galeries souterraines laissant passer à des vitesses plus ou moins rapide des boites de métal remplies de Chimpanzés. Un moyen certain d'en tuer plusieurs en une fois.
Il avait aussi appris l'existence du lieu de réunion des "dirigeants" de la ville et donc, du Pays. Il était en train d'assister à l'une des visites guidées de l'Elysée quand il apprit de la bouche de l'un des autres visiteurs qu'un carnaval était organisé dans les jours qui suivraient. C'était là l'occasion pour lui d'avoir un public attentif. Il y serait donc.

Mais avant d'arriver au jour de cette fête, il lui restait les deux derniers jours du mois de Février et le premier de Mars. Il eut alors le temps de faire le tour de plusieurs bric-à-brac de la ville, les laissant bien souvent en deuil d'un vendeur n'ayant pas voulu Sihat prendre ce qu'il désirait sans s'importuner de payer.

Bien sur, il se fichait totalement d'attirer l'attention sur ses actions, il était là pour être remarqué, et ceux, le plus rapidement possible. Lorsque, enfin, le jour tant attendu du carnaval arriva, le plan de l'Ancien était prêt à être mis à exécution. Peut-être même ferait-il une proposition aux Chimpanzés... A voir.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mar 11 Mar 2014 - 18:25

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Yoreck se trouvait à Parmingo et il commençait vraiment à apprécier cet endroit et tous les gens qui y travaillaient. Si au début, cela avait ressemblé à une cage dorée pour Yoreck, il avait maintenant pris ses marques et droit à plus de libertés qu'au jour de son arrivée. Même les employés de Parmingo semblaient beaucoup moins agités en sa présence et rares étaient ceux qui sursautaient encore à son arrivée. En fait certains le considéraient comme tout à fait normal et lui accordaient la même politesse et le même respect qu'un humain lambda.

Et en cette soirée du 2 mars 2014, en plein carnaval, Yoreck allait pouvoir gambader dans les rues de Paris comme n'importe quel badaud. La ruse du déguisement avait bien marché en Tanzanie, Yoreck ne voyait pas pourquoi elle ne marcherait pas à Paris surtout un soir comme celui-ci. Yoreck passa devant le bureau d'une des hôtesses d'accueil de l'entreprise qui était visiblement en train de battre un record de rapidité sur son clavier d'ordinateur. Il était vêtu d'un jean, d'une paire de baskets à lacets, d'un blouson de cuir qui recouvrait un t-shirt noir et d'un foulard rouge. Yoreck s'approcha de l’hôtesse et lui dit :

Bonsoir, euh Isabelle c'est ça ? Ouais je sais, j'ai triché j'ai regardé sur votre badge, c'est pour vous dire que je vais sortir ce soir profiter de la fête vu que personne ne se méfiera de mon apparence.

La dénommée Isabelle leva les yeux pour lui sourire et lui répondit :

Entendu, passez une bonne soirée Monsieur Yoreck et soyez prudent !

Ne vous en faites pas pour moi, je sais me défendre, ce ne sont pas trois humains complétement bourrés qui risquent de me poser problème.

Et Yoreck sortit de l'immeuble Parmingo pour aller faire un tour dans les rues Parisiennes, l'ambiance était très festive et la bière coulait à flots. En remontant la rue de Rivoli, Yoreck fit plutôt sensation avec son apparence parmi les personnes déguisées.

Ouah trop fort le déguisement de hyène ! Cool mec !

Maman regarde le monsieur comment il est déguisé ! Je veux le même ! Dis tu me l'achètes maman ??!

Mais avant que la mère lui demande dans quel magasin Yoreck avait pu acheter son "déguisement", celui-ci avait déjà tourné à gauche dans une autre rue. Là un groupe d'étudiantes qui avaient déjà commencé à arroser la soirée à grands renforts de bières.

Ouah stylé le déguisement de hyène et tu vas où comme ça beau gosse ?

Nulle part je fais juste le tour des rues.

Bah si t'as rien de prévu viens faire la fête avec nous, on va rejoindre des amis pour faire la teuf , tu peux venir si tu veux

Pourquoi pas, montrez moi le chemin.

Et le groupe de filles pris les devant en rigolant bruyamment, l'une d'entre elle s’agrippa même au bras de Yoreck. Malgré un certain inconfort de la part du gnoll, celui-ci se laissa faire tant que ça n'irait pas plus loin que ça.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mar 11 Mar 2014 - 18:53

La journée était passée rapidement, se prendre au jeu et tenter de découvrir quelle légende provenait de quel peuple avait pour le moins amusé Sihat. Presque assez pour qu'il en oublie qu'il était entouré d'Humains.

Il avait notamment mis à jour le déguisement d'une femme affriolé d'ailes blanches et d'un anneau doré au dessus de la tête, soutenu par une petite barre se voulant le plus discrète possible, comme étant la représentation onirique d'un An'esgeron.
Il nota aussi le déguisement en forme de souris jaune bipède que portait un enfant comme étant une interprétation assez douteuse des chiens de chasses des Oeris. Les autres déguisements n'avaient pas vraiment attiré son attention. Soit ils étaient trop récent pour lui soit ils ne voulaient absolument rien dire, ce qui était le plus probable comme l'indiquait un homme pâle aux cheveux plaqué en arrière et dont le corps était entièrement dissimulé sous une longue cape noire dont on pouvait deviner un intérieur rouge grâce au col relevé sur le cou du déguisé, le plus surprenant restaient pourtant les fausses dents qu'il ne cessait de perdre à chaque fois qu'il parlait avec son voisin, identiquement déguisé.

Vers le début de la soirée, il remarqua un groupe de jeunes femmes fendant la foule comme si cette dernière n'était pas présente. En temps normal, Sihat les aurait parfaitement ignoré, leur laissant cette dernière nuit de répit comme on laisserait manger ce qu'il veut à un condamné à mort mais ce fut sans compter sur le physique de l'une d'elle : blonde, de stature moyenne et aux yeux d'un brun aux reflets d'un sombre approchant le noir. Ce fut à cause de cette personne que l'ancien suivi le groupe, oubliant le reste du carnaval et des chimpanzés qui y participé.

Un peu plus loin, alors qu'il les rattrapait, il entendit l'une d'elle faire un compliment à une boule de poils sur son déguisement. Le souci ? Ce n'était pas un déguisement. Mais encore une fois, Sihat n'y prêta pas attention et profita plutôt de l'arrêt du groupe pour attraper celle qui avait attiré son oeil et la plaquer fermement contre la vitrine d'une boutique dont le nom lui semblait étrange une demi-seconde avant qu'il ne reporte son attention sur la blonde.

Eve ! Que fais-tu ici ? Comment es-tu sortie du Jardin ?

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mer 12 Mar 2014 - 0:07

Cela faisait plusieurs minutes que Yoreck escortait le groupe de filles qui se dirigeait vers l'endroit de la supposée fête, aussi il se permit de leur demander :

C'est encore loin ?

Non plus très, sois pas si impatient euh ... comment tu t'appelles déjà ?

Yoreck ! Je m'appelle Yoreck

Yoreck ? T'as vraiment un drôle de nom, tu viens pas d'ici j'imagine ?

Non en effet.

Mais alors qu'ils discutaient tranquillement en compagnie de ses nouvelles amies, un inconnu attrapa le bras d'une des jeunes filles et la plaqua contre la vitrine d'un magasin d'antiquités. Yoreck se retourna et entendit alors l'agresseur dire :

Eve ! Que fais-tu ici ? Comment es-tu sortie du Jardin ?

Mais la supposée Eve ne semblait pas apprécier les manières peu délicates de l'inconnu pas plus qu'elle ne semblait le connaître. Elle se débattit essayant de faire lâcher prise l'inconnu mais ce lui-ci semblait serrer assez fort son poignet. Devant ce cas de force majeure, Yoreck décida d'intervenir, il s'approcha de la brute, mis sa main droite sur son épaule gauche et le tira vers l'arrière pour l'éloigner de l'étudiante.

Dites donc, cette demoiselle vous a demandé de la laisser tranquille, elle ne vous connaît pas ! Alors barrez-vous et arrêtez de l'emmerder !! C'est compris ?!!

En proférant ces menaces à l'encontre du type, Yoreck pensait avoir affaire à une racaille humaine de bas étage s'en prenant à plus faible que soi, la suite allait lui prouver qu'il se trompait lourdement.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Ven 14 Mar 2014 - 19:13

Eve. Blonde, mince, jeune -plus tant que ça si Sihat la connait mais passons-, grande et aux yeux d'un brun presque aussi noir que les cheveux de Sihat. Oui, il y a déjà une description de la donzelle mais c'est pour que ça rentre ! Donc, je disais... Eve, la vraie celle de Sihat, fut, quelques centaines d'années avant l'enfermement de l'Ancien, gardienne de l'une des plus importante vie sur Welevos que Sihat avait placé à l'écart du monde dans un lieu isolé de pratiquement tout.

Mais la femme en face de Sihat n'était pas Eve. Elle n'était qu'une Humaine lui ressemblant beaucoup trop. Il allait la tuer pour lui faire payer cet affront. Arracher la peau de son visage pour le faire brûler et ainsi qu'elle ne puisse jamais plus se faire passer pour celle qu'elle n'était pas.

Ce fut sans compter sur une main se plaçant sur son épaule pour le tirer en arrière. Bien sur, ce n'était pas le geste en lui-même qui fit lâcher sa proie à l'Ancien mais plutôt la volonté derrière ce geste. Aussi, lorsqu'il se retourna, Sihat se retrouva nez à nez avec un Gnoll, ce qui lui tira un sourire, il appréciait particulièrement le courage de ces boules de poils.

Le jeune Gnoll veut jouer au Héros ? Bien, alors jouons.

Sans crier gare et sans lâcher du regard le Gnoll, l'Ancien utilisa son énergie, se développant alors comme deux ailes de fumée afin d'entraver la fausse Eve et l'une de ses amies, brune celle-ci.

Je te laisse le choix, Héros. Je vais tuer ses deux Chimpanzées. Sauf ! Si tu me demandes d'en épargner une des deux. Si tu fais ça... Et bien je ne tuerai que l'autre, ça me parait évident.

Le sourire de l'Ancien s'était élargi en quelque chose de plus tranchant, dévoilant même légèrement sa dentition. Après quelques secondes de réflexion, il offrit un dernier choix au Gnoll.

Ou bien tu décides de te sacrifier à leur place, tel le Héros que tu as été plus tôt.

Quel est ton choix, Gnoll ?

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Ven 14 Mar 2014 - 19:55

Lorsque l'inconnu se retrouva en face de Yoreck, celui-ci en semblait ni apeuré, ni en colère, il souriait. Cette réaction était des plus étranges et Yoreck sentait le traquenard quelque part. Et le gnoll fut encore plus sidéré lorsqu'il entendit les paroles de l'inconnu :

Le jeune Gnoll veut jouer au Héros ? Bien, alors jouons.

Il connaissait les gnolls, ça c'était mauvais signe. Ce n’était peut-être pas un humain après tout mais alors quoi : un H'mok ? un sorcier ? Yoreck n'en avait pas la moindre idée et ce qui allait suivre n'allait pas franchement le rassurer. L'inconnu utilisa soudainement une magie bizarre pour entraver deux étudiantes : celle qu'il avait agressé et celle qui avait adressé la parole à Yoreck. Après les avoir entraver, l'homme déclara :

Je te laisse le choix, Héros. Je vais tuer ses deux Chimpanzées. Sauf ! Si tu me demandes d'en épargner une des deux. Si tu fais ça... Et bien je ne tuerai que l'autre, ça me parait évident. Ou bien tu décides de te sacrifier à leur place, tel le Héros que tu as été plus tôt. Quel est ton choix, Gnoll ?

Cet enfoiré lui posait carrément un ultimatum juste pour l'avoir empêché d'être trop brutal avec une simple humaine. Comme disait la mère de Yoreck, certaines personnes font des montagnes à partir de simples monticules. Mais bon la question était plutôt, que pouvait faire Yoreck face à un telle situation ? Il voyait les deux humaines prisonnières, pleurant et suppliant que leur agresseur les relâche ;de pauvres humaines désarmées qui ne voulaient pas se battre,Yoreck ne pouvait pas fuir, il ne pouvait pas non plus laisser ces humaines être massacrées par ce monstre.

C'est moi qui t'ait tiré par l'épaule, c'est à moi que tu devrais en vouloir pas à ces pauvres filles.

Une lueur brilla dans les yeux de Yoreck, cet homme était probablement très puissant mais mourir en lâche était tout sauf une option louable. Si il devait l'affronter et périr, il le ferait. Yoreck regarda alors son ennemi droit dans les yeux, il se concentra pour augmenter sa force grâce à son pouvoir et d'un geste il arracha un panneau STOP de la chaussée. Son arme en main il déclara à son adversaire :

Je suis Yoreck de la tribu Mort-Bois et je vais te faire regretter ton geste envers ces humaines. Si tu veux "jouer" alors nous serons deux. Puisse les ancêtres te prendre en pitié !!

Il se concentra alors au maximum pour utiliser son pouvoir de "Tambour des ancêtres", chaque battement de son cœur devait être un coup précis et fatal envers l'ennemi. Il sentit le premier battement et brandit le panneau de signalisation vers la gorge de l'homme.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Lun 17 Mar 2014 - 0:27

La situation actuelle faisait revenir à la mémoire de l'Ancien une autre approximativement semblable. Ce n'était pas la première fois qu'il poussait quelqu'un à prendre ce qu'il pensant être une décision alors qu'il n'y avait là que le moyen -horrible, immoral et totalement abjecte- pour Sihat de prendre la mesure des capacités adversaires.

Mais c'est bien pour ce que tu as fait que je menace la vie de ces Choses.

Sihat voyait une lueur s'allumait dans le regard de sa nouvelle victime, atteignant un état palpable lorsque le Gnoll s'arma d'un... bâton de métal à pancarte rouge. Un des détails qu'il n'avait pas compris de l'époque actuelle. L'Ancien avait bien compris qu'il s'agissait là de moyen précaire de faire régner un certain ordre mais sans conséquences attendant les malheureux qui n'y prêteraient pas attention, cet avertissement ne valait rien.

Après que Yoreck se soit présenté, Sihat s'inclina légèrement comme il se devait de l'être avant un duel. Il sentait entre ses griffes la peur des deux femmes qu'il retenait en otage, prises entre deux feux.

Yoreck, de la Tribu Mort-Bois, je suis Sihat Gentien, Anci'emor Originel. Mais tu dois plus connaître mon "peuple" comme étant celui dont sont issus ceux que tu nommes "Signataires".

Une fois qu'il eut fini de parler, il sentit l'arme improvisée juste sous sa gorge, s'imaginant faire fondre le bâton métallique avant de se décider pour un simple déplacement, tout en relâchant les deux femmes. Il se retrouva ainsi quelques pas à la droite du Gnoll.

Votre héros a choisi de se sacrifier pour vous. Fuyez maintenant.

Une preuve d'honneur, s'il en est ! Mais revenons en plutôt au combat qui se profile.

Ton peuple n'a rien perdu de sa hargne, jeune boule de poils. Voyons si l'esprit joueur est toujours présent. A moins que tu ne souhaites simplement me tuer ici et maintenant ?

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Lun 17 Mar 2014 - 18:25

Yoreck pensait être certain de toucher le preneur d'otages avec son attaque rapide mais il arriva à l’esquiver avec une facilité absolument déconcertante. Après plusieurs autres attaques qui se révélèrent infructueuses, Yoreck décida d'arrêter d'utiliser la "Tambour des ancêtres" afin de ne pas gaspiller toute l'énergie qu'il possédait en une seule technique. Cependant au vu des esquives de l'homme, Yoreck devait reconnaitre qu'il était très puissant. Qu'avait-il dit qu'il était déjà ? Un signataire ? Comme si les H'moks n'étaient déjà pas assez puissants voilà que le haut de l'échelle des espèces lui faisait maintenant face. Après les quelques esquives effectuées, le signataire relâcha comme promis les deux humaines, au moins il respectait sa promesse c'était déjà beaucoup, un H'mok n'en aurait certainement pas fait autant.

Ton peuple n'a rien perdu de sa hargne, jeune boule de poils. Voyons si l'esprit joueur est toujours présent. A moins que tu ne souhaites simplement me tuer ici et maintenant ?

Il l'appelait boule de poils maintenant, et il prenait tout ceci pour un jeu ; ce Sihat était vraiment très sur de lui, trop sûr diraient certains. Cependant Yoreck se montra prudent, il semblait être très puissant quand il "jouait", mais que se passerait-t-il si il ne voulait plus jouer. Tout en tournant autour de son adversaire et exécutant diverses postures avec son arme improvisée, il déclara :

Tu te crois très fort, mais je ne vois là nul exploit à maltraiter deux humaines désarmées ne sachant pas se battre. Les signataires comme toi sont-ils tous des lâches et des poltrons ?

Yoreck risquait sans doute gros à le rabaisser ainsi mais il voulait tester son adversaire. Si il se mettait en colère suite à cette bravade peut être ferait-il une erreur conséquente redonnant ainsi l'avantage à Yoreck.

Et ces deux jeunes filles ne sont pas des "Choses" mais des Humaines, et je ne suis pas une boule de poils mais un Gnoll et fier de l'être ; ne t'a-t-on pas enseigner le respect quand tu étais un petit signataire.

Yoreck allait vraiment très loin mais il devait le forcer à voir jusqu’où Sihat pouvait être poussé.

Si tu fais vraiment parti de ceux qui nous sont supérieurs alors prouve moi que tu n'es pas un lâche doublé d'un gosse immature

Il voulait jouer, Yoreck allait le servir la partie mêmes si ses chances face à Sihat étaient quasi-nulles.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mar 18 Mar 2014 - 17:23

Bien que vieux Sihat n'avait jamais vraiment apprécié les duels pour l'honneur lorsque l'adversaire n'était pas à la mesure du combat. Ecraser était une chose, le faire avec classe et élégance en laissant une chance à l'adversaire en était une autre.
Mais, visiblement, le jeune Yoreck ne savait pas plus que Antigone qui était en face de lui.

J'ai signifié être le premier du peuple que vous avez nommé, dans votre grande ignorance, "Signataires". Je n'ai jamais dit être l'un de ses Neufs Traîtres, jeune homme. Je suis bien plus vieux qu'eux.

A ses mots, l'Ancien avait perdu toute trace de sourire, comprenant seulement que, en plus de l'avoir emprisonné pendant plusieurs centaines de milliers d'années, les Neufs l'avaient effacé de l'Histoire de Welevos. Une raison de plus de détruire ce qu'ils avaient "bâti" pour reconstruire par dessus.

De grâce, ne résume pas mon peuple à ce groupe d'hérétique.

Il s'approchait désormais de Yoreck, comme si il discutait avec un ami de longue date. Ignorant par là-même les piques lancées contre lui. Peut-être lui ferait-il payait cet affront-ci, plus tard. Un autre jour. Le lendemain si il survivait.

Comme tu dois t'en douter, je ne suis pas resté ici simplement pour te corriger alors que j'allais retirer son visage à cette Chimpanzé. Je suis resté ici car j'ai dans l'idée que tu pourrais avoir le courage de vouloir sauver cette ville de ce que je lui ai réservé.

Les énigmes, un autre moyen de divertissement que Sihat avait développé au fil du temps. Des énigmes dissimulées dans des phrases tout à fait courantes. Un art plus qu'autre chose quand on se donne au maximum de ses capacités.

As-tu déjà visité l'Elysée, Yoreck ?

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mar 18 Mar 2014 - 22:57

Malgré tous les efforts destinés à abaisser les défenses de Sihat, Yoreck avait fait chou blanc. Ses coups, pas plus que ses provocations n'avait aucunement réussi à effleurer Sihat. Il ne semblait visiblement pas du tout vouloir se battre, la preuve il ne ripostait absolument devant les assauts de Yoreck tant physiques que verbaux. Au lieu de ça, Sihat continua son monologue déclarant qu'il était le premier des signataires qu'il n'avait rien à voir avec ceux qu'il appelait les "Neuf Traîtres. Tout cela n'avait évident aucun sens pour Yoreck, mais Sihat semblait penser le contraire comme si à l'époque actuelle, tout le monde était sensé le connaître et le reconnaître en tant que maître incontesté. Pour Yoreck, il pouvait bien être l'empereur sur la Lune, ça lui était égal.

Ce qui plut moins à Yoreck en revanche, c'est lorsqu'il dévoila le jeu qu'il avait conçu : il voulait offrir à Yoreck la possibilité de sauver Paris, mais de quoi, comment et surtout pourquoi lui, cela il l'ignorait. Une chose était sûre, sa haine envers les humains qu'il rabaissait sans cesse en les appelant "chimpanzés" ou "choses". Aussi Yoreck ne put s'empêcher de demander à Sihat :

Si les humains vous répugnent à ce point, pourquoi avez-vous l'apparence d'un humain en ce cas ? Avouez que c'est troublant. Avec les pouvoirs que vous avez, vous pourriez changer de forme non ?

Yoreck avait poser cette question non pas sur un ton provocateur mais sur un ton calme et posé car il voulait avoir une réponse à cette question. Cependant la question que lui posa Sihat surprit davantage Yoreck.

As-tu déjà visité l'Elysée, Yoreck ?

Le palais présidentiel ? Non ! Pourquoi ? Qu'est ce que vous mijotez ? Je vous préviens si c'est un mauvais tour, vous le paierez de votre vie.

Yoreck avait dit cela en toute connaissance de cause que Sihat allait très certainement le tuer au moins un milliard de fois avant que il n'ait eu la moindre occasion de l'effleurer mais sa détermination restait intacte de même que sa volonté de protéger les faibles et ça Sihat devait en être bien conscient. Mais plus ce dernier parlait, plus il avait la désagréable impression qu'il n'allait pas aimer la suite des évènements.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mer 19 Mar 2014 - 0:12

"Si vous détestez tant les Humains, pourquoi gardez-vous leur apparence, Sihat ?"
"Pourquoi gardez-vous ce vieux corps, Sihat Gentien ? Il n'est que l'effigie de ce que tous ici nous détestons."
"Prenez la forme d'un Barmok, Maître Gentien ! Voilà un corps comme il est bon d'en avoir !"

Tant de fois cette remarque lui avait été faite que Sihat avait cessé de compter le nombre de personne se demandant pourquoi il gardait forme Humaine. Avec le temps, il avait trouvé une réponse tout à fait plausible, compréhensible, fausse.

J'ai dit être plus vieux que les plus anciennes créatures que tu sembles connaître, jeune boule de poils. Comment peux-tu donc penser que j'ai, un jour, pris au hasard des dizaines de milliers de personnes qui m'entouraient l'apparence de ceux que je haïs ?

Sihat fit alors un tour sur lui même, les bras légèrement ouvert, comme pour présenter son corps. Il finit à nouveau face à Yoreck.

Ce sont les Humains qui ont copié mon apparence. Je ne changerai donc pas pour le plaisir de quelques uns.

Un nouveau sourire était né sur le visage de l'Anci'emor et, d'un geste, il libéra Yoreck de son arme improvisée.

Tu n'en auras pas besoin là où nous allons. Crois-moi, cette nuit va être une nuit de folie, Yoreck. De folie !

Une fois qu'il eut fini de parler et arborant toujours ce sourire qui pourrait presque signifiait qu'il voulait s'amuser avec le hasard et le destin, Sihat se comporta avec Yoreck comme si ils étaient de vieux amis d'enfance, plaçant son bras autour des épaules du Gnoll pour le diriger vers l'Elysée.

Allons voir ce que j'ai réservé à l'Elysée, veux-tu ? Sauf si tu veux retourner dans les jupons de la Vi'ann ? Hmm ? Non, tu ne veux pas, bien sur que tu ne veux pas.

Du sourire, l'Ancien passa au rire.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mer 19 Mar 2014 - 17:25

A la réponse de Sihat sur son apparence, une nouvelle question se forma dans la tête de Yoreck, car après tout si il trouvait effectivement logique qu'il soit le premier à avoir été sous cette forme et que les humains aient "copié" son apparence, il ne comprenait pas pourquoi dans ce cas il n'avait pas changer la forme des humains à ce moment-là surtout avec un dégoût aussi profond pour cette race. Enfin bon, il ne posa cependant pas cette question de peur que Sihat ne s'impatiente à force de questions à la chaîne, et Sihat semblait de ceux qui n'aimaient pas trop s'impatienter.

Bref après avoir répondu à Yoreck, Sihat fit disparaître des mains de Yoreck son arme improvisée et dit :

Tu n'en auras pas besoin là où nous allons. Crois-moi, cette nuit va être une nuit de folie, Yoreck. De folie !

Sur cette phrase, Sihat sourit et plaça ses bras autour des épaules de Yoreck pour l'entraîner vers une endroit que lui seul connaissait. Cependant Yoreck le repoussa avec véhémence et dit :

Ne prenez pas ce genre de familiarités avec moi !! Je ne suis pas votre ami et vu votre comportement je ne souhaite absolument pas l'être !! J'en ai assez de vos stupidités !!

Malgré la colère de Yoreck, Sihat ne sembla pas outré le moins du monde et continua de parler du jeu qu'il avait eu visiblement plaisir à préparer

Allons voir ce que j'ai réservé à l'Elysée, veux-tu ? Sauf si tu veux retourner dans les jupons de la Vi'ann ? Hmm ? Non, tu ne veux pas, bien sur que tu ne veux pas.

Yoreck fut une fois de plus abasourdi par les aproles de Sihat. Comment connaissait-il l'existence de Linda ? L'avait-il déjà croisé ? Avait-il lu dans ses pensées ? Quoi qu'il en soit, n'importe qui aurait aimé être dans les jupons de Linda même lui. Linda avait toujours été bon avec lui et ce dès le début, et finalement ce qu'il avait pris au début comme une cage dorée n'en était finalement pas une, car Linda lui faisait confiance.La confiance, oui, il ne devait pas décevoir Linda. Yoreck avait juré de protéger les innocents quelle que soit leur race et leur origine, si il fuyait maintenant, qui arrêterait les machinations de Sihat ? Il n'était qu'un simple Gnoll, certes mais au moins il ne serait pas rester les bras croisés. Il continua donc de suivre l'ancien en silence espérant, priant pour qu'il ait une chance de prendre Sihat à son propre jeu.

Mais Yoreck pouvait-il vraiment être plus fort que le premier Ancien ? Cela semblait impossible.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Jeu 20 Mar 2014 - 18:01

Sihat prit la direction de l'Elysée, guidant Yoreck à travers les ruelles, ignorant les Humains qu'ils croisaient, déguisés de manière toujours aussi ridicule.

Alors, dis moi Yoreck. Que s'est-il passé ce dernier million d'année pour les Gnolls ? Je me souviens de ton peuple tout juste naissant. Je n'avais pas eu l'occasion beaucoup m'intéresser à vous. Un demi-millénaire, tout au plus.

Sihat s'arrêta au milieu de la rue et fixa Yoreck.

Comme je te l'ai dit, ton peuple était déjà représentant d'un grand honneur.

Il reprit ensuite sa marche, les deux non-humains n'étaient plus bien loin de l'Elysée et plus ils étaient proche, plus Sihat ressentait le "colis" qu'il avait laissé lors de sa seconde visite du bâtiment présidentiel.

Que penses-tu des Humains, jeune boule de poils ? Penses-tu qu'ils ont encore le droit de vivre malgré ce qu'ils ont fait ? Forcer chaque peuple à quitter la surface, la vie qu'ils connaissaient ? Ce qu'ils ont fait de Welevos est tout aussi inadmissible. Ne souhaites-tu pas que les peuples vivent à nouveau en communauté ?

Ils étaient maintenant devant l'Elysée, Sihat s'était retourné face à Yoreck, dos au bâtiment.

Je peux t'offrir cela.

Et en prononçant ses mots, l'Ancien ressentit la chaleur de l'explosion qu'il venait de déclencher en rappelant à lui l'énergie qu'il avait enfermé dans la bombe qu'il avait laissé en cadeau au "chef" de cette région. Le bâtiment et les habitants de ce dernier n'étaient plus que cendres désormais.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Ven 21 Mar 2014 - 23:09

Tout en continuant de marcher en direction du palais présidentiel, Sihat demanda à Yoreck ce qui était arrivé au cours du dernier million d'année aux Gnolls. Il avait visiblement connu l'espèce de Yoreck mais pas suffisamment longtemps apparemment et Yoreck se demanda qu'est ce qui avait bien pu lui arriver justement durant le dernier million d'années pour être si déphasé avec le temps actuel. Après quelques secondes de réflexion, Yoreck décida de se montrer honnête et de dévoiler le passé des Gnolls à Sihat.

Eh bien pour commencer, il y a eu une période plutôt tranquille et florissante qui a été brutalement interrompue par l'invasion des Elfs, pardon des Oeristielfs car apparemment c'est leur vrai nom.De cette invasion a découlé le génocide d'environ 60 tribus puis l'émergence d'un chef de guerre : Lardeur, qui nous a aidé à repousser les envahisseurs. Puis enfin une période de vie sous Terre, à l'abri de la guerre ou nous avons été relativement tranquilles.Jusqu’à ce que je rencontre Linda, une Vi'aan très charmante au cours d'un raid qui a mal tourner et qui m'a invité à venir ici afin de discuter et de préparer l'avenir des races du monde.

Yoreck espérait avoir satisfait la curiosité de Sihat avec ce bref résumé, puis ce dernier lui posa ensuite une question assez singulière :

Que penses-tu des Humains, jeune boule de poils ? Penses-tu qu'ils ont encore le droit de vivre malgré ce qu'ils ont fait ? Forcer chaque peuple à quitter la surface, la vie qu'ils connaissaient ? Ce qu'ils ont fait de Welevos est tout aussi inadmissible. Ne souhaites-tu pas que les peuples vivent à nouveau en communauté ?

Eh bien nous n'avons pas été en guerre directement contre les humains durant la guerre de l'Accord mais contre les Oeristielfs. Ensuite il est vrai que l'émergence et la domination humaine est parfois très problématique je le reconnais mais je pense qu'il faut éviter de partir sur des à-priori car sinon la paix sera impossible entre tous les peuples mais je comprends votre point de vue. Mais oui bien sûr je souhaite que les peuples vivent à nouveau en communauté.

Lorsque Yoreck eut fini de prononcer ces paroles, il s'aperçut qu'il se tenait devant les grilles de l’Élysée. De là, Yoreck pouvait apercevoir les nombreuses lumières venant des fenêtres du bâtiment qui était probablement le signe qu'une réception se déroulait en ce moment même à l'intérieur. Sihat se tourna vers Yoreck et lui dit

Je peux t'offrir cela.

A ces mots, une puissante explosion eut lieu à l'intérieur de l’Élysée. Les déflagrations furent si énormes et si intenses que Yoreck fut projeté à terre par le souffle de l'explosion et aveuglé par la luminosité intense des flammes. Lorsqu'il ouvrit les yeux, le spectacle qu'il avait devant lui le terrifia. Le palais et tous les gens qui s'y trouvaient n’étaient plus que des cendres. Les seuls survivants étaient quelques gardes républicains et secrétaires d'état qui avait eu la chance de se trouver assez loin de l'épicentre de l'explosion. Yoreck resta bouche bée un moment devant l'horreur qui s'était déroulée sous ces yeux. Puis il prononça trois mots, les premiers qui lui venaient à l'esprit :

Espèce ... de .... MONSTRE !!!!!!

La colère et les alrmes montèrent en Yoreck, comment Sihat avait-il pu faire une chose pareille sous ses yeux. Ces humains ne lui avaient causé aucun tort, ou plutôt le seul tort que ces humains causaient à Sihat était qu'ils existaient et apparemment cela justifiait parfaitement un tel carnage aux yeux de ce dément. Yoreck les larmes aux yeux se mit à crier après Sihat

Qu'avez-vous fait ? C'est cela votre vision d'unité, un massacre d'humains innocents ? Je souhaites de tout cœur que les peuples vivent à nouveau en communauté mais si cela doit se construire sur les cadavres et le sang de l'espèce humaine alors nous vaudrons guère mieux que des bêtes. Vous n'êtes pas un Ancien ou un Signataire ou peu importe le nom que vous vous donnez, mais un assassin. Si c'est tout ce que vous pouvez m'offrir à moi et à mon peuple alors je préfère rester dans les jupons d'une Vi'aan qui elle au moins est digne de respect.

Dire qu'il y a quelques minutes, Yoreck avait accordé le bénéfice du doute à Sihat, que son opinion sur les humains n'était peut être pas dénuée de motifs tout à faits justes. Mais l'explosion qu'il avait provoquée n'avait pas fait que balayer des vies innocentes, elle avait également réduit en cendres toute entente cordiale entre Yoreck et Sihat.

Si la violence, le meurtre et la torture sont vos seuls arguments pour un avenir meilleur alors autant vous tuer tout de suite car je me refuse à vivre dans le même monde que vous

Yoreck toisait son adversaire prêt à tenter une attaque, il voulait non il devait lui faire mal de la manière la plus atroce possible afin qu'il connaisse lui aussi le même sort que les malheureuses victimes qu'il avait pulvérisé. Yoreck courut en direction de Sihat prêt à lui arracher la gorge avec sa puissante mâchoire.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Sam 22 Mar 2014 - 16:36

Des Oeristielfs ? Ainsi les Oeris avaient eu des descendants ? Voilà qui était mauvais signe, surtout si ces descendants se montraient aussi têtu que leurs ancêtres.
Seconde information : le nom de la Vi'aan. Un nom qui ne sonnait pas très bien pour une créature de cette catégorie, vraisemblablement donc un faux. Mais il n'est restait pas moins que l'Ancien pourrait maintenant trouver où elle se cachait.

Après l'explosion -dont il était quelque peu déçu, se souvenant de quelque chose de plus dévastateur par le passé- Sihat trouva la réaction de Yoreck pour le moins disproportionné.

Un monstre ? Je ne fais que m'amuser pour le moment, jeune Gnoll. Tu n'as encore rien vu de la monstruosité dont je suis capable.

Combien de personnes avait-il tué simplement parce qu'ils étaient sur son chemin ? Ou parce qu'ils n'étaient pas de son avis ? Beaucoup, il avait cessé de compter. Cette petite explosion n'était qu'un prélude à ce que la nuit annonçait.

J'ai tenté la voie de la diplomatie il y a des millions d'années de cela, Yoreck. Jamais les Humains n'ont profité de ma main tendue et ils se sont toujours retourné contre les autres peuples. Ce que tu considères comme une monstruosité est une nécessité. Jamais ces... fraktos ne laisseront Welevos être peuplé par d'autres qu'eux. Ils ne sont même pas capable de vivre entre eux sans s'entre-tuer, je ne fais qu'accélérer les choses.

Sihat s'approcha de Yoreck, plongea dans les yeux du Gnoll dans l'idée de le convaincre.

Penses-tu réellement que ta petite Vi'aan sera capable de sauver les Humains d'eux-même en plus de les sauver de ceux qui voudront reprendre leur place par la force ? Je ne suis pas un assassin, Yoreck, je suis un visionnaire. Et ce que tu nommes "avenir meilleur" n'est que le retour de ce qui aurait toujours dû être.

Mais visiblement, la boule de poils ne l'écoutait déjà plus et ce fut d'instinct que l'Ancien changea son corps en un amas d'énergie le temps de l'attaque du Gnoll. Après avoir repris une forme solide, l'Ancien se retourna vers Yoreck.

Réfléchis, Yoreck. Penses-tu que cet endroit soit le seul que j'ai prévu de détruire ? Cette ville représente la tête du serpent et il me suffit de la couper pour que les provinces environnantes suivent dans le chaos.

Sihat ferma les yeux une demi-seconde, le temps de pousser un léger soupir avant de reprendre.

Tu as donc choisi de t'opposer à moi. Bien, Héros des Humains, voyons combien tu en sauveras. Ce qui est arrivé ici arrivera dans dix autres endroits.

Son regard se porta sur la tour Eiffel discernable au dessus des bâtiments.

Que représente cette tour de fer selon toi ?

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Sam 22 Mar 2014 - 17:36

Lorsque Yoreck fut à quelques centimètres de Sihat, prêt à lui arracher la jugulaire, celui-ci se dématérialisa et le Gnoll passa à travers et tomba à la renverse sur le trottoir. Pendant qu'il se relevait, Sihat continuait de débiter ce que Yoreck qualifiait d'inepties, de mensonges de paroles proférées par un cerveau détraqué et malade. Lorsqu'il fut à nouveau debout il répondit à Sihat et à sa plaidoirie du juste génocide :

Une nécessité ? Non ce n'est pas une nécessité que vous choisissez, c'est une voie de facilité. Vous êtes comme les Elfs lorsqu'ils sont venus prendre possession de nos terres. tout aurait pu se passer autrement, si ils avaient voulu dialoguer : nous aurions alors parlementé, établi des accords commerciaux, des compromis, des accords !! Mais au lieu de ça, ils ont préféré la solution génocidaire à la diplomatie. C'est tellement plus facile d'exterminer une espèce que de vivre avec. Vous vous plaignez des humains qui n'arrivent pas à vivre ensemble mais vous regardez-vous !! Vous êtes tout seul, vous n'avez personne et je dois dire que ça ne m'étonne pas ...

Yoreck s'essuya la bouche qui était recouverte par une trace de sang due à sa gamelle sur le trottoir et reprit :

Peut-être que la Vi'aan comme vous dites ne sera pas capable de nous sauver mais au moins elle suit un chemin plus honorable que le vôtre. C'est elle qui devrait avoir vos pouvoirs pas vous !!

Il le croyait sincèrement, Linda veillait à ce que l'équilibre entre espèces soit instauré en tout cas il le voyait comme ça. Sihat avait la même vision lui aussi c'est vrai mais pour lui l'équilibre devait passer par la case violence et massacre et ça Yoreck ne le cautionnait d'aucune manière. Certes la violence doit parfois être usée mais elle devait être le dernier recours à la paix.

Non vous n'êtes pas un visionnaire, ni un assassin d'ailleurs vous êtes un ...

Yoreck marqua une pause tellement le mot qu'il allait prononcer était lourd de conséquence chez les gnolls.

GAXHKANG !!!!!!

Mais Sihat voulait continuer son jeu avec Yoreck et il en désigna sa nouvelle cible la tour Eiffel.

Non vous n'allez pas continué cette folie !! Qu'avez-vous à gagner à tuer tous ces humains ? Et vous prétendez que votre avenir meilleur est le seul possible ? Si c'est le cas collez vous votre avenir là ou je pense. Vous me demandez ce que cette tour représente ? Je vais vous le dire : un monument ou on verra un plaque commémorative sur laquelle il sera inscrit "Ici fut vaincu Sihat Gentien, Il voulait précipiter la fin des espèces mais il n'a jamais vu la sienne arriver"

On pourrait penser que Yoreck était trop sur de lui en proférant de telles paroles à l'encontre de Sihat vu les chances quasi-nulles qu'il avait de le tuer. Mais si il y avait une chose que Sihat ne pouvait ébranler c'était la résolution et la volonté du Gnoll de combattre le mal que répandait Sihat.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Mer 26 Mar 2014 - 0:12

Sihat se laissa aller à un sentiment profond d'ennui. Finalement, ce gnoll était beaucoup trop bavard. Ne pouvait-il prendre une menace pour une menace comme tout être vivant se respectant un tant soit peu ? Visiblement non. Mais, malgré le sentiment qui l'envahissait, cette petite discussion remémorait à l'Ancien quelques échanges qu'il avait pu avoir de part le passé. Tous aussi ennuyant les uns que les autres mais qui apportait plus de piquant à la suite des événements, il fallait parfois savoir faire des sacrifices.

Voyons, jeune homme. Je suis l'Ancêtre de toutes les espèces, je ne peux décemment pas être ma propre honte.

Un sourire se dessina sur le visage de Sihat alors qu'il retournait auprès du gnoll.

Ai-je dis que l'avenir que je désire pourrait être meilleur que celui que tu sembles porter au rang d'utopie ? Non, bien sur que non. J'ai dit qu'il s'agissait de celui qui aurait du être et qui sera. Ne me rabaisse pas au rang de cette ridicule "mok" désirant sa propre utopie dans un monde où ils ne seraient que cinq.

L'Ancien tapa alors dans ses mains comme pour revenir à un sujet plus intéressant et repris d'ailleurs sur un sujet bien plus intéressant que des H'moks.

Tu désires me vaincre. Tente alors en faisant quelque chose que tu te sais capable de faire. Et malheureusement pour toi, ce n'est pas me tuer de tes mains. Ma fin n'arrivera que le jour où Welevos se mourra. Nous parlions de la tour de fer. Tu as vingt minutes pour y arriver et... Sauver les citoyens ou sauver la tour, je te laisse le choix.

Le sourire de Sihat s'élargit, annonçant ainsi le réel début du jeu.

Dernière précision. J'imagine que tu as un moyen de prévenir la Vi'aan ou d'autres de tes amis, oublies tout de suite ou je ferrai exploser la dizaine de bâtiments que j'ai choisi en même temps.

Une seconde passa avant que Sihat n'ajoute une dernière précision.

Et je ferai passer ses explosions comme étant la déclaration de guerre de ton peuple au peuple Humain.

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Jeu 27 Mar 2014 - 23:41

Yoreck ne pouvait pas décidément pas faire cesser les folies de Sihat. Il semblait tellement convaincu de la justesse de ses actes et de ses propos sans compter la légère arrogance et le manque d'humilité total qu'il pouvait avoir.Être l'être le puissant au monde devait effectivement procurer de grandes bouffées d'orgueil. Cependant lorsque Sihat évoqua les H'moks, il ne put s’empêcher de répondre et accessoirement de trouver un moyen de faire avouer à Sihat ou ils se cachaient.

Je suis d’ailleurs extrêmement surpris que vous ne les ayez pas tués, vu que leur utopie ne correspond pas non plus à votre vision du monde. D'ailleurs que comptent-ils faire pour réaliser leurs ambitions ? J'imagine de plus qu'il serait inutile de les chercher tant leur couverture doit être parfaite et surtout le fait qu'ils ont des larbins humains à leur botte sans doute.

Cependant Sihat annonça le retour à la réalité avec l'explication des règles du jeu. Yoreck disposait de vingt minutes pour parvenir jusqu’à la tour Eiffel et une fois sur place sauver les gens ou le monument. A l'annonce de ces règles, Yoreck eut un léger doute, quelle différence cela faisait-il si il sauvait le monument ils avait aussi les gens. Le Gnoll sentait l'odeur pestilentielle du piège à plein nez mais il n'a pas vraiment le choix car les menaces de Sihat étaient bien réelles au vu de la démonstration exécutée sur l'Elysée.

Et bien entendu, Yoreck devait être l’unique joueur de cette mascarade faute de quoi les humains comme les gnolls disparaitraient dans une guerre stupide. Yoreck ne put cependant s’empêcher de murmurer à l'annonce des règles du jeu :

Espèce d'enfoiré !

Mais il revint bien vite à la réalité et songea de nouveau à la tour Eiffel. Il n'y arriverai jamais à pied en moins de vingt minutes surtout avec le carnaval. Cependant l'explosion avait du faire fuir une bonne partie des passants. Le trafic en serait sans doute plus rapide mais il fallait qu'il trouve un véhicule pour arriver à temps. Yoreck avisa l'échoppe d'un réparateur de motos et envoya un des débris de l'Elysée dans la vitrine du magasin. Là il "emprunta" une moto, mis le contact, actionna la manette des gaz et accéléra dans la rue. Yoreck faisait de grands signes pour dire aux passants de dégager la voie mais ce n'était pas toujours simple. Il finit par arriver sur le pont de l'Alma plutôt bondé après environ 5 minutes. Là il n'hésita pas à pousser plusieurs ivrognes d'un bon coup de pied pour les faire dégager. L'un d'eux recula tellement qu'il bascula par-dessus la rambarde pour finir sa course dans la Seine. Finalement, il arriva en vue de la tour Eiffel, et quitta sa moto un peu trop précipitamment envoyant le deux-roues dans un stand de gaufres. Il se releva malgré les égratignures et se dirigea vers les guichets pour alerter les humains.

Vite, il faut évacuer il y a une bombe dans la tour et elle va exploser !!

L'homme au guichet toisa Yoreck mais ne sembla pas le prendre véritablement au sérieux, pire il pensa que c'était une mauvaise blague et croyait que Yoreck invantait une histoire pour ne pas payer l'entrée. Et il ne restait que 5 minutes de délai.

C'est une plaisanterie ? Si c'est le cas je dois avouer qu'on ne m'avait encore jamais fait ce coup-là pour passer gratuitement. Soyez gentil, veuillez attendre votre tour dans la file et ne pas doubler merci.

Mais je vous jure, il y a une bombe dans le tour !!!! Il faut évacuer tout ces gens !! Je vous en prie !!

Yoreck essayait de supplier l’homme mais apparemment sans succès, il essaya de franchir la barrière mais deux vigiles l'attrapèrent au vol et le renvoyèrent de l'autre coté le menaçant de le neutraliser si il recommençait. Le Gnoll chercha également Sihat des yeux car il fallait bien avouer que c'était lui le maître du jeu. Un jeu qui n'était absolument pas au goût de Yoreck, en particulier quand celui-ci n’avait aucune chance de convaincre les humains de la véracité de ses propos

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Ven 28 Mar 2014 - 21:17

BABOUM !
Voilà très exactement ce qu'il se passait dans l'esprit de l'Ancien à l'instant. Un mélange entre l'explosion précédente et les suivantes qu'il voyait déjà se produire. Un avantage à ce jeu était représenté par le Gnoll. Bien que ce dernier n'était en réalité qu'une aubaine pour le peuple Parisien, il représentait un réel élément perturbateur pour Sihat, ne sachant alors quel choix il ferait. Il s'agissait là d'un don qu'il avait acquis au contact des Barmoks : voir certaines possibilités de l'avenir. Ce don était assez perturbant au départ mais Sihat avait fini par le contrôler parfaitement, le limitant même à ses actions directes et laissant le hasard de la vie et des actions d'autrui changer les visions qu'il avait. Certains pourraient dire qu'agir de cette manière d'agir représentait un danger, une stupidité ou encore une folie. L'ancien répondait à ses gens par une simple question : "Si vous aviez la capacité de tout voir, tout savoir, où serait le frisson de la découverte, le plaisir de la victoire ou la peur de la défaite ?"

Yoreck avait enfourché une brique de métal équipée de deux roues. La question principale était "Pourquoi ne pas simplement prendre les roues ?" Mais cette question n'avait visiblement pas traversé l'esprit du Gnoll. L'engin avait démarré dans un bruit de K'loerk agonisant avant de filer dans les ruelles en direction de la grande tour de fer.

Sihat, de son côté, remarqua un attroupement naissant de Chimpanzé, certains dirigeaient de petits rectangles plats vers les flammes s'élevant encore dans le ciel illuminé par l'incendie de l'Elysée. La rumeur commençait à grandir alors que divers véhicules arrivaient dans la zone. Visiblement, ces véhicules et ceux qui se trouvaient à l'intérieur représentaient une certaine forme d'autorité. Une garde ou une milice, peut-être un mélange des deux. Quelque soit leur réelle fonction, l'Ancien se lança au devant des Chimpanzés, un sourire tranchant en deux son visage.

Humains et autres Chimpanzés, votre attention.

Quelques uns seulement daignaient porter leurs attentions sur l'Ancie'mor ce qui, bien évidemment, ne plut pas à ce dernier. Aussi se contenta-t-il de s'élever dans les airs et d'envoyer contre les murs encore debout -plus pour longtemps donc- les divers véhicules présents. Ces deux actes ne manquèrent pas d'attirer l'attention sur lui.

Bien. Je vois que vous avez appris à vous taire.

L'Ancien regagna donc le sol avant de continuer son petit discours devant les diverses autorités et autres médias en tout genre.

L'explosion de votre chef ou roi ou peut importe la manière dont vous le nommez, est un message de ma part. Mon message s'adresse aussi bien aux Humains qu'aux non-Humains. Et plus particulièrement à mes Frères.

Sihat s'approcha encore plus des Humains qui, eux, ne manquèrent pas de faire un pas en arrière.

Je suis revenu. Et quiconque s'opposera à nouveau à moi en paiera le prix.

Des détonations, plus faible que l'explosion précédente, se firent entendre quelques millisecondes avant que trois projectiles ne viennent traverser le torse de Sihat. Lorsqu'il se retourna, il vit trois Chimpanzés bleus et armés se dresser devant lui, de moins en moins assuré en voyant l'efficacité de leur entreprise. Entreprise qu'ils réitérèrent pourtant en voyant l'Ancien s'approcher.
Leurs coeurs finirent aux pieds des journalistes -arrivaient un peu après les représentants de l'ordre détruit- et autres personnes terrifiées par ce à quoi ils venaient d'assister.

Vous aviez été prévenu. Faites diffuser mon message dans le monde entier, l'heure de voir le règne Humain s'achever est arrivée.

Sur ses derniers mots, l'Ancien se dirigea vers la tour de fer, afin de voir les avancées de Yoreck et, bien sûr, le choix qu'il avait fait. Lorsqu'il arriva sur place, il vit le jeune homme en plein dialogue de sourd avec un Chimpanzé derrière une vitre. Ce dernier ne fit pas long feu lorsque Sihat se matérialisa derrière lui et fit voler sa boîte crânienne d'un coup de poing qui le traversa de part en part.

Alors Yoreck, où en étions-nous ? As-tu un téléphone portable ?

L'ancien fouilla les poches du cadavre gisant à ses pieds et en sorti le téléphone qu'il utilisa rapidement comme si il l'avait toujours fait.

Je dois dire que cette invention des Humains est pour le moins agréable. Mais, ce n'était pas notre sujet de conversation principale. Quel est ton choix, jeune Gnoll ?

Sujet: Re: [Paris] Les présentations sont de rigueur Lun 31 Mar 2014 - 15:10

Alors qu'il perdait son temps à palabrer avec un guichetier peu coopératif, Yoreck assista à un phénomène à nouveau inattendu : Sihat s'était matérialisé dans la cabine derrière le guichetier et lui explosa le crâne d'un coup de poing bien placé répandant la cervelle du malheureux sur la vitre. Les gens dans la file d'attente qui avaient vu la même chose que Yoreck s'enfuirent à toutes jambes dans la panique devant ce meurtre froid et brutal

Vous n'étiez pas obligé de le tuer aussi sauvagement ! Vous auriez juste pu le jeter hors de la cabine !Comment suis-je sensé sauver les humains que vous menacez de tuer si vous ne me laissez aucune chance ?!

Yoreck était vraiment fou de rage de voir Sihat agir comme ça. Cela faisait un meurtre d'innocent de plus qu'il lui ferait payer au centuple et quelque chose disait au Gnoll que ce ne serait pas le dernier.

Mais l'Ancien se contenta de fouiller le cadavre de sa victime et d'en sortir un téléphone portable tout en demandant à Yoreck si il en possédait lui-même un.Bien que Yoreck voulait rajouter qu'il était absolument honteux de piller des cadavres et se demandait si l'irrespect et la cruauté de Sihat avait des limites. Il préféra montrer son téléphone en guise de réponse.Celui-là même sur lequel se trouvait la vidéo qui avait permis de confondre le directeur de Parmingo Tanzanie sur ses activités douteuses en République Démocratique du Congo.Il dit également :

Pourquoi cette question ? Me narguer face à face ne vous suffit plus ? Il faut aussi que vous m'emmerdiez par téléphone ?

Cependant Sihat avait raison de lui rappeler que le temps était compté et qu'il devait faire un choix. Yoreck avisa la Tour Eiffel de là ou il se trouvait pour se décider. Il devait se rendre à l'évidence : la Tour faisait plus de 300 mètres de haut et Sihat pouvait avoir caché la bombe n'importe où même dans les endroits ou le public n'avait pas accès. Il fit donc son choix en conséquence de ses réflexions.

Je choisis de sauver les humains ! Trouver la bombe dans la tour me prendrai trop de temps. Je regrette de laisser partir un monument si important en fumée mais j'ai choisi la prudence.

A ces mots il choisit de monter vers le premier étage pour essayer d'organiser l'évacuation ou de trouver quelqu'un qui pourrait l'aider à le faire. Lorsqu'il arriva au premier étage de la tour, les gens semblaient déjà agités. avaient-ils eu vent de l'explosion qui s'était produite à l’Élysée ou du meurtre qui avait eu lieu en bas, hélas le Gnoll l'ignorait. Ce qu'il savait en revanche, c'est qu'un mariage était visiblement organisé au premier étage à en juger par la décoration ambiante. Et dire que Yoreck allait gâcher leur belle cérémonie. Il s'en voudrait presque si la situation n'était pas aussi grave.

Il restait donc à prévenir les humains du danger mais comment ? Yoreck eut une idée, il s'empara d'un micro sur un table, alluma celui-ci et déclara :

Votre attention s'il vous plaît, j'ai une information urgente à faire passer. Il vous faut évacuer la tour dans les plus brefs délais, car on nous a signalé qu'une bombe se trouvait ici et que le terroriste responsable risque de la faire sauter à tout moment.

A ce moment, le silence se fit dans l'assistance. Il fut rompu quelques secondes après par un technicien chargé de l'entretien de la tour qui s'adressa à Yoreck.

Qu'est ce que c'est que ces histoires ?

Je vous prie vous devez me croire, vous devez évacuer la tour, le terroriste a déjà fait sauter l’Élysée, il vient de commettre un meurtre sur le parvis de la tour et maintenant il a l'intention de la faire sauter.

L'assistance sembla sous le choc de la nouvelle et les gens commencèrent à s'affoler.

Du calme ! Je vous demande de bien vouloir vous calmer !! Tout de suite !! Nous allons procéder à l'évacuation dans l'ordre et la discipline s'il vous plaît !!

Yoreck descendit de l'estrade pour s'adresser directement au technicien.

Vous avez de quoi contacter les autres étages ?

Euh ... oui évidement ... mais qui êtes-vous enfin ? Et pourquoi vous portez un costume de hyène ?

Ça n'a pas d'importance pour l'instant, contentez-vous d'appeler vos collègues aux autres étages et de leur dire ce qu'il se passe. Je compte sur vous pour m'aider à organiser l'évacuation de ses gens.

Je ... Entendu ! Comptez sur moi !!

Grâce à l'aide des techniciens de la tour, l'évacuation se fit le plus rapidement et le plus calmement possible. Yoreck aida les humains du mieux qu'il le put. Il alla vers la mariée qui avait quelques problèmes avec sa robe. Le Gnoll s'approcha d'elle et commença à arracher une bonne partie de tissu superflue qui l'empêchait de se mouvoir convenablement. La mariée qui voyait le jeune gnoll abîmer sa belle robe s'exclama

Sauvage !! Vous croyez vraiment que c'est le moment d’arracher ma robe dans un moment pareil !!! En plus au prix qu'elle m'a couté, vous ne manquez vraiment pas de culot.

Et elle voulut giffler Yoreck mais celui-ci retint son bras et lui répondit :

Je n'essaie pas de vous ridiculiser mais de vous aider ! Mais si vous voulez mourir ici, vous n'avez qu'a me le dire !! Maintenant taisez-vous et faîtes ce que je dis !!

Je ... oui excusez-moi...

Et Yoreck continua son ouvrage pour permettre à la pauvre femme de pouvoir se mouvoir plus facilement dans sa tenue. L'évacuation allait bon train mais combien de temps restait-il à Yoreck avant que Sihat ne se décide de faire sauter la tour.

Les Humains. Le Gnoll avait donc choisi les Humains plutôt que ce qu'il qualifiait plus tôt comme étant le futur emplacement de la tombe de l'Ancien. Pourtant, Sihat avait depuis longtemps que chaque parole prononcé, qu'elle soit ou non un mensonge, un bluff ou une vérité au moment de son énonciation finissait toujours par se révéler exacte. Il fallait donc retirer les éléments dérangeants du tableau pour pouvoir continuer.

J'imagine que l'épitaphe sur ma tombe changera légèrement en ce cas. Tâches de te montrer plus inspiré cette fois.

Un sourire se dessina sur le visage de l'Ancien puis, plus rien. Il regardait à présent le Gnoll comme si il n'y avait plus qu'eux deux aux alentours.

Dépêches-toi de les évacuer, jeune guerrier. J'ai d'autres choses à faire pendant que tu t'agiteras dans tous les sens.

Et le Gnoll était déjà en pleine ascension. Sihat, de son côté, se pencha sur le corps encore chaud de l'humain qu'il avait tué quelques minutes plus tôt pour le caler sur son épaule droite avant de sortir de la cabine pour prendre son envol vers, approximativement, le milieu du second étage de la tour de fer. Une fois arrivée devant il attrapa l'un des barreau pour le tordre vers l'extérieur et y planta le corps qu'il tenait.

Bien installé, Patrick ? Non, attend... Là, voilà, c'est mieux non ?

Sihat avait légèrement tourné la tête du mort vers le sol et la centaine de passants levant les yeux vers lui et comprenant peu à peu de quoi il retournait. Les cris commençant à se faire entendre, l'Ancien ouvrit les yeux du mort afin qu'ils fixent de leur présage d'avenir les Humains en contrebas.

Au fait, avant que je n'oublie et que je te fasse exploser. Merci pour le téléphone, ça me sera très utile, je dois dire que je n'avais pas particulièrement envie de me perdre dans les ondes téléphoniques de ce pays.

Deux légères tapes sur la joue du mort et l'Ancien se laissa doucement redescendre jusqu'à sentir Yoreck au premier étage de la tour, il se dirigea donc vers l'écho du Gnoll. Il se plaça devant le pupitre du mariage, sans savoir de quoi il s'agissait exactement, mais Sihat appréciait particulièrement les scènes d'expression.

Tu ne m'as toujours pas donné ton numéro, je vais finir par penser que tu ne veux pas de moi dans tes contacts, tu sais que je pourrai mal le prendre.

Visiblement, Sihat dérangeait Yoreck dans une situation pour le moins délicate avec une Humaine en robe, ou du moins en lambeaux de robe.

Mais je te dérange peut-être ? Bien que je ne sois pas sur qu'il soit bon temps pour remettre au goût du jour le goût de tes ancêtres pour le profits des femmes des tribus vaincues ? Ou peut-être était-ce les Gynrrs... Je ne sais plus. Sais-tu ce qu'un est un Gynrr, Yoreck ?

Non, il oubliait quelque chose de plus important que savoir quel peuple violait les femmes de son temps. La bombe, l'ultimatum et le jeu !

Il te reste quatre minutes et dix-huit secondes. Dix-sept... Seize... Quinze... Dépêches-toi. Ou peut-être veux-tu que je t'aide un peu ?

Alors qu'il organisait tranquillement l'évacuation des humains, Yoreck vit Sihat se matérialiser près du pupitre sur l'estrade. Peut-être voulait-il s'assurer que le Gnoll suive les règles ou alors il était venu se moquer de Yoreck. Finalement Sihat prit la parole :

Tu ne m'as toujours pas donné ton numéro, je vais finir par penser que tu ne veux pas de moi dans tes contacts, tu sais que je pourrai mal le prendre.

Vous m'avez juste demandé si j'avais un téléphone et je vous l'ai montré, mais vous ne m'avez aucunement demandé mon numéro pour me joindre. Vous n'aviez qu'à formuler clairement votre demande, vous êtes un Ancien après tout, vous devez en être capable.

Puis Yoreck griffonna son numéro sur la nappe de la table ou se trouvait le gâteau de mariage. L'évacuation se passait relativement bien mais Yoreck ignorait le temps qu'il lui restait. Les humains du premier étage étaient pratiquement tous descendus et ceux du second commençaient à arriver au premier. Cependant Yoreck s'inquiétait pour d'éventuelles personnes au sommet de la tour. Auraient-elles le temps de pouvoir évacuer ?

Mais je te dérange peut-être ? Bien que je ne sois pas sur qu'il soit bon temps pour remettre au goût du jour le goût de tes ancêtres pour le profits des femmes des tribus vaincues ? Ou peut-être était-ce les Gynrrs... Je ne sais plus. Sais-tu ce qu'un est un Gynrr, Yoreck ?

Non désolé, j'ignore ce que c'est, mais vous ne me dérangez absolument pas,cependant si vous tenez à vous rendre utile, vous n'avez qu'a couper le gâteau après tout je pense que tout le monde aura besoin de manger un morceau après cette soirée.

Malgré la gravité de la situation, Yoreck trouvait toujours le moyen de faire de l'ironie avec Sihat. Après tout il le méritait bien, Yoreck ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce.

Il te reste quatre minutes et dix-huit secondes. Dix-sept... Seize... Quinze... Dépêches-toi. Ou peut-être veux-tu que je t'aide un peu ?

Yoreck n'en croyait pas ses oreilles. Sihat voulait l'aider ?! Mais à quoi ? A évacuer les humains ? L'offre semblait alléchante mais Yoreck restait méfiant. Qu'est ce qui pouvait bien le pousser à venir en aide au Gnoll ? Absolument rien ou alors il y avait un piège.

Mais cela n'est-il pas contraire aux règles ? Qu'avez-vous donc à y gagner ? Je dois avouer que ce serait bien pratique si vous utilisiez vos pouvoirs pour évacuer les gens au sommet mais qui me dit que vous n'allez pas les jeter depuis la tour pour les évacuer. Si vous voulez vraiment m'aider, aidez-moi à poser délicatement sur le sol les gens coincés au sommet sinon je n'ai absolument pas besoin de votre aide.

Yoreck se demandait quelle allait être la réponse de Sihat. Si ce dernier l'aidait vraiment à évacuer les gens alors il y avait une petite chance que tout le monde soit sain et sauf et ce malgré le fait que la bommbe allait exploser dans quatre minutes

Enfin, le Gnoll daignait fournir à l'Anci'emor un numéro de téléphone. Oh bien sur, il n'y avait rien de plus simple que d'obtenir une information pour Sihat mais il appréciait que cela soit fait de plein gré. L'Ancien attrapa donc le morceau de la nappe sur lequel était noté le numéro pour l'arracher net sans plus de précaution.

Ce gâteau ne me plait pas... Il a une odeur bizarre, tu ne trouves pas ?

Oui, bon en même temps quand il y a un détonateur dans un gâteau, c'est sur que le gâteau en question perd en valeur. Puis, l'image des Gynrrs revint à l'esprit de Sihat, effectivement, il s'était trompé. Trop d'espèces à garder en mémoire sans compter celles qui n'avaient vécu qu'une centaine ou un millier d'années avant de s'éteindre comme elles étaient nées : dans le silence et l'ignorance.

Les Gynrrs... J'espère sincèrement qu'ils ne feront pas partie du jeu cette fois. La tribu Hache-Tripes de ton peuple paraîtrait pour une tribu d'agneaux à leur côté. Les Hache-Tripes, ce sont bien ceux qui s'amusent à tuer et torturer pour le simple goût du sang ? Oui, ce sont eux. Des agneaux, presque autant que les Nécrosés en comparaison aux Neufs Traîtres. Les Neufs Signataires, tu te souviens d'eux, n'est-ce pas ?

Puis le sujet revint au jeu, bien plus distrayant que de parler de peuplades ou de trahison. C'était exactement ce qu'il fallait à Sihat en cette période de réveil, de la distraction sans quoi il aurait certainement libéré sa colère sur la planète entière, brûlant tout ce que son énergie aurait touché.

Mon jeu, mes règles.

Un sourire s'afficha alors sur le visage de l'Ancien à l'attention de Yoreck, décidément, il appréciait de plus en plus cette boule de poils.

Ferme les yeux et compte jusqu'à deux.

Un jeu qui se transformait peu à peu en n'importe quoi, il fallait l'avouer mais Sihat s'occupa pourtant des divers Chimpanzés encore présent dans la tour de fer afin qu'il ne reste à l'intérieur de l'édifice que le Gnoll et lui.

C'est fait.

Et sur ces mots, le brun fit exploser la tour alors qu'ils étaient encore présent à l'intérieur, bien que protéger par son énergie. Yoreck assistait surement là à sa première explosion vue de l'intérieur.

Tandis que l'évacuation allait bon train, Sihat restait toujours près de Yoreck à observer ses moindres faits et gestes avec un sourire assez dérangeant, il fallait le dire. En même qu'est ce qui n'était pas dérangeant chez une personne comme Sihat ? En tout cas il avait une bonne connaissance des tribus gnolles et Yoreck aurait bien aimé discuter plus avant avec lui de l'histoire de son peuple si seulement il ne se trouvait pas entraîné dans les rouages d'un jeu diabolique.

Eh bien pour vous répondre franchement, je ne doute pas qu'il y aient des créatures plus redoutables que notre espèce. Vous pouvez en être un bel exemple quand vous le voulez. Mais je me permets de vous corriger sur quelques détails : les Hache-Tripes aiment le sang c'est vrai mais la tuerie ou la torture n'est pas vraiment un jeu plus un code, une sorte d'éthique régie par certains règles. Et oui ça peut vous surprendre mais la tuerie chez eux est régie par des règles très strictes. Dites-vous que grossièrement, les chefs de guerre commandent, les faibles ferment leur gueule, obéissent, et sont parfois les putes de certains.
Quand aux nécrosés, la bonne question à se poser, c'est ont-ils une limite à certaines choses et je tendrai à parier que non. Néanmoins vous avez une excellente connaissance des tribus Sihat Gentien. Peut-être avez-vous connu une tribu appelés les Long-Pinceaux ? Leur art était le plus beau de toutes les tribus réunies à l'époque de l'âge d'or.

Yoreck était passé d'un comportent assez agressif à un comportement beaucoup plus diplomatique à présent. Car, il le savait bien, Sihat n'arrêterait son jeu sous aucun prétexte mais peut être pouvait-il essayer de l'amadouer par la gentillesse et la diplomatie plutôt que par la colère et la force brute.

Mais le temps avançait et certaines personnes étaient toujours en haut de la tour et n'avaient pas été évacuées. Cependant Sihat surprit Yoreck en utilisant tout d'abord ses pouvoirs pour téléporter les dernières personnes en bas, puis le gâteau de mariage se mit à tressauter avant de libérer un déluge de flammes et un bruit assourdissant qui vrilla les tympans de Yoreck. Yoreck fut aveuglé par l'intense luminosité et eut les tympans vrillés par le bruit de l'explosion et des poutres en métal qui retombaient lourdement sur le parvis. Il avait pensé mourir un instant mais quand il vit qu'il était encore de son monde, il comprit que Sihat les avaient protégés de l'explosion et des débris grâce à son énergie. Yoreck n'en resta pas moins abasourdi un moment avant de dire à Sihat.

Bon sang j'ai cru que j'allais mourir !!! Ne me faites plus des frayeurs pareilles !!!

Cependant il ajouta quelques mots de remerciement pour l’avoir aider à évacuer les humains de la tour. Il ne s'attendait ps une telle magnanimité de sa part il fallait le reconnaître.

Cependant, n'espérez pas obtenir mon pardon, vous avez quand même pris des vies innocentes et détruit des pans de la culture humaine. Cela reste pour moi quelque chose d'inadmissible et je tenais à vous le rappeler.

Mais il fut tout de même soulagé d'avoir sauver les humains, et se sentait près pour la nouvelle cible que lui désignerait Sihat. Certes un monument avait été réduit en un mikado de poutres en acier mais que pouvait-il faire après tout. C'était les règles du jeu et Sihat ne faisait que les appliquer scrupuleusement.

Dommage pour le gâteau, bon quel est mon nouvel objectif de mission maintenant ?

Sur un toit. L'endroit où l'Ancien s'était téléporté après l'explosion était un toit des environs, bien qu'à bonne distance afin de ne pas voir les débris de la tour de fer s'abattre sur eux. Ce n'était pas tant par crainte de mourir que par lassitude de devoir changer de vêtements si jamais ceux qu'il portait étaient abîmé.
Sihat avait eu le temps de réfléchir à la question de Yoreck concernant l'une des tribus disparues de son peuple. Il avait vu plus d'un peuple doué dans l'art, la question était donc de quel art le jeune Gnoll parlait-il. Rapidement, les souvenirs revinrent sur la tribu Gnolle évoquée et il était vrai que leur art avait attiré l'oeil de l'Ancien.

Je dois dire que j'aime particulièrement la façon de voir des Hache-Tripes. Mais cette façon de voir causera leur perte un jour ou l'autre. Les faibles finissent toujours par se redresser. Les Longs-Pinceaux en revanche étaient à ton peuple ce que les Boo'liis sont aux Naevas. Ils n'avaient pratiquement rien en commun avec les autres tribus... Peut-être avaient-ils finalement la réponse aux guerres. Enfin ! Ils sont morts aujourd'hui, les Neufs Traîtres les ont dévoré dans leur quête de ma destruction. Triste fin.

Les rappels qu'avaient fait Yoreck pendant que Sihat réfléchissait ne le touchèrent pas plus que de raison, il savait pertinemment qu'à la fin -pardon ou non-, ils travailleraient ensemble. Ce qui poussa d'ailleurs l'Ancien à afficher un sourire confiant à l'attention du Gnoll bien que ce dernier venait clairement de le comparer à un monstre.

Puisque tu aimes l'art... Non ! T'y connais-tu en folie, Yoreck ? Je veux dire la vraie folie, celle qui pousse les bien-pensants à enfermer ceux qui pensent différemment. Je vais te dire très exactement dans quels bâtiments se trouvent les prochaines bombes. Le compte à rebours ne sera actif que lorsque tu y arriveras ou lorsque le soleil se lèvera sur cette citée. Ton choix reste bien évidemment le même : le bâtiment ou ses occupants.

L'Ancien s'assit alors sur le rebord du toit et parla à Yoreck de tous les endroits qu'il avait visité durant ses quelques jours de présence dans Paris. Le Louvre. Les différents hôpitaux psychiatriques. L'Arc de Triomphe. Le Palais de Justice. Le Panthéon. Une grande majorité des plus important monuments de la ville. Et, une fois la liste terminée, il posa une dernière question au Gnoll.

Sais-tu ce que j'ai vu dans chacun de ses endroits, ce que j'y ai ressenti ? Je te le montrerai lorsque tu y seras à ton tour.

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